La cathédrale Notre-Dame d’Anvers, une révélation.
À pleins registres: les orgues
Jusqu’au Régime Français, trois orgues étaient placés dans l’église sur le jubéUne paroi (généralement décorée) qui sépare le chœur ou le haut-chœur du transept et de la nef. Cela fait du haut-chœur une sorte de chapelle clôturée à l’intérieur de l’église. Sur le jubé, on trouve généralement une croix triomphale et parfois un orgue. À Anvers, l’église Saint-Jacques possède encore un tel jubé et un peu plus loin, à Lier, l’église Saint-Gommaire. Le large balcon au-dessus de l’entrée d’une église, sur lequel se trouve généralement l’orgue, est également appelé jubé. d’un espace spécifique : un dans la chapelle Mariale, un autre dans la chapelle du VénérableL’hostie consacrée, dans laquelle on reconnaît la présence de Jésus-Christ. Un synonyme est « le vénérable ». Dans les grandes églises, une chapelle lui est dédiée, généralement sur le côté sud de l’église. et le troisième qui est un petit orgue positif sur le jubé central accompagnant les chanoinesPersonne qui, avec d’autres chanoines, est attachée à une cathédrale ou une collégiale et dont la tâche principale est de prendre part à la liturgie des heures. dans le chœurDans une église à plan cruciforme, la partie de l’église qui se trouve du côté opposé de la nef par rapport au transept. L’autel principal se trouve dans le chœur.. En outre, il y avait le « Grand orgue » dans le transeptLe transept forme en quelque sorte la poutre transversale du plan cruciforme. Le transept se compose de deux nefs, dont chacune fait saillie par rapport à l’autre à gauche et à droite. sud, au-dessus de l’entrée du déambulatoireParcours autour du chœur, auquel peuvent donner accès les chapelles de chœur et les chapelles absidiales.. Après la destruction complète par l’Iconoclasme de son premier instrument, Gillis Brebos construisit rapidement un nouvel instrument (1568) qui lui valut une renommée internationale. Lors de la « purification » par le Conseil d’Église calviniste en 1581, cet orgue fut sagement épargné à son propre usage. Lors de la campagne de rétablissement catholique, Servaes van den Broeck réalise en 1597 une nouvelle statue de Marie pour le couronnement du buffet d’orgue Renaissance, dans laquelle le bras droit du petit Jésus pouvait se mouvoir mécaniquement. Lorsqu’un registre auxiliaire était tiré, l’Enfant faisait un geste de bénédiction ! Cela a certainement fait lever les yeux à plus d’un enfant (et adulte). L’organiste qui était au service du chapitreEnsemble des chanoines attachés à une cathédrale ou à une autre église importante, qui est alors appelée église collégiale. Dans un monastère ou une abbaye, c’est aussi la réunion des religieux, dans une salle capitulaire, » avec voix au chapitre « . et de la fabrique d’église, était généralement au service des deux chapellesUne petite église qui n’est pas une église paroissiale. Elle peut faire partie d’une entité plus grande, comme un hôpital, une école ou un lieu de culte, ou être autonome.
Une partie clôturée d’une église avec son propre autel.
dévotionnelles, autrement dit, les mêmes mains jouaient chacun des quatre orgues de cette église. Quelques organistes célèbres furent successivement Raymundus Waelrant dès 1585 et John Bull à partir de 1615. Cet ancien organiste de la cour de la reine Elisabeth d’Angleterre était un virtuose de l’orgue au style pianistique novateur et de renommée internationale. Son successeur, Hendrik Liberti van Groeninghen, fut d’abord rattaché à cette église en tant que choriste et à partir de 1628 pendant plus de quarante ans comme organiste. Il doit sa renommée, hormis le monde de la musique, à son portrait par Antoine van Dyck. Il donne également des conseils lors de l’agrandissement du grand orgue et la construction du buffet d’orgue baroque en 1657, avec les sculptures de Peter Ier Verbrugghen sur un projet d’Erasmus II Quellinus. Bien qu’il soit vendu sous le Régime Français, cet orgue reste dans l’église et, en 1805, il est déplacé vers un nouveau jubé du côté ouest de la nefLa partie arrière de l’église est réservée à la congrégation. La nef se prolonge jusqu’au transept.. En 1889, Pierre Schyven entame la construction d’un orgue romantique à quatre claviers de 56 touches chacun, un pédalier de 30 touches et quatre-vingt-dix registres. Le volume du magasin à tuyaux a été porté à cette fin à près de 13 800 litres. La plupart des 5.777 tuyaux d’orgue parlants – y compris les plus grands d’environ dix mètres de haut – sont cachés derrière le fronton de l’ancien orgue baroque, auquel les deux tours avaient déjà été ajoutées. Ce chef-d’œuvre de la facture d’orgue du XIXe siècle ainsi que le plus grand orgue historique de Belgique est particulièrement adapté à la musique symphonique composée après environ 1840. Alphonse Mailly et le compositeur d’orgues français Charles-Marie Widor ont eu l’honneur de l’inaugurer en 1891.
Un ange portant une couronne de laurier et une trompette se trouve au sommet, exactement au-dessus de la date ‘1657’. Dans la niche trône sainteIl s’agit d’un titre que l’Église accorde à une personne décédée qui a mené une vie particulièrement juste et fidèle. Dans l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe, les saints peuvent être vénérés (mais pas adorés). Un certain nombre de saints sont également des martyrs. Cécile, patronne de la musique d’église. Alors qu’elle suit du doigt la partition sur les genoux elle bat la mesure de la main droite. À gauche à côté d’elle se trouve un orgue portatif, à droite un ange joue du triangle avec des anneaux. Sur les faisceaux de tuyaux en saillies, deux anges se dressent avec une couronne de laurier doré. Au niveau inférieur, il y a quatre grands anges : de gauche à droite, un est muni d’une guitare, deux d’une harpe à cinq cordes et le dernier d’un grand luth. Sous les tuyaux se trouvent des trophées avec instruments de musique : à cordes, à vent et à percussions. De gauche à droite : 1] un violon, une flûte à bec ténor, une guitare baroque, un triangle avec (cinq) anneaux, [2] une harpe ou lira da braccio (avec archet, ainsi qu’une lyre), cornet à pistons, pommer, deux flûtes à bec, [3] un tambourin, un cornet, une cornemuse, pommer, [4] flûtes à bec, un tambour, cornet à bouquin, une flûte en bois et flûte de pan.
Á côté de l’endroit où le grand orgue était suspendu dans le transept sud, un orgue de l’entreprise suisse Metzler a été installé en 1993. Plus d’un se demande : ‘Pourquoi un second orgue ?’. Il résout les deux inconvénients de l’orgue Schyven : il est plus proche de l’endroit où se déroule la liturgie et convient à la musique ancienne, surtout baroque. L’instrument classique dispose de trois claviers manuels de 54 touches chacun, d’un pédalier de 30 touches, 45 jeux et 3 322 tuyaux d’orgue parlants.
La merveilleuse musique jouée à l’orgue lors des célébrations, des concerts ou à des occasions officielles comme le Te Deum est tout simplement merveilleuse. Le Te Deum avec ses paroles ‘’ Dieu, nous te louons, Seigneur, nous t’adorons » parviennent à réveiller l’âme de la cathédraleL’église principale d’un diocèse, où se trouve le siège de l’évêque..
Depuis 1963, l’association des Concerts de la Cathédrale d’Anvers (AKC) organise pendant les mois d’été un cycle international d’orgues et depuis 1993 une série de concerts est donné sur les heures de midi : ‘Orgel na de noen’.
Fidèles à une tradition séculaire, les chantres animent la liturgie le dimanche et les jours fériés. La mention la plus ancienne d’une organisation de choristes date de 1362. Comme de coutume, de même dans les cours princières, il y avait en moyenne huit choristes (Choraelhuys = Maison des Choristes). De grands noms de maîtres de chant, tel que Johannes Ockeghem et Jacob Obrecht au XVe siècle, Gerardus van Turnhout et Severin Cornet au XVIe font de la chapelle des Chantres d’Anvers une référence de l’époque. Dès le XVIIe siècle, il est courant d’associer des instrumentistes au chant choral, qui se développe au siècle suivant jusqu’à devenir un orchestre complet, avec les célèbres chefs de d’orchestre Joseph Hector Fiocco et l’excentrique Willem de Fesch. Au XIXe siècle, les offices solennels sont en permanence animés par le grand chœur et l’orchestre. Cela se fait encore au XIXe siècle sous le chef d’orchestre Emiel Wambach (1894-1919) et son successeur, le tout aussi renommé dirigeant et compositeur Lodewijk Devocht. Il faut préciser que les parties pour soprano ont toujours été chantées par des garçonnets. Le début du XXeme siècle marque également le début de la réhabilitation du grégorien. A cette fin, en 1927, un chœur de garçons fut (re)créé pour renforcer le chœur existant de la cathédrale, mais aussi pour assurer de façon indépendante le chant grégorien pendant les offices. Dans l’évolution d’après le ConcileUne grande réunion des ministres de l’Église, principalement des évêques, sous la direction du pape, pour prendre des décisions concernant la foi, les coutumes de l’Église, etc. Un concile est généralement nommé d’après le lieu où il s’est tenu. Exemples : le concile de Trente [1635-1653] et le concile Vatican II [1962-1965], qui est aussi le dernier concile pour l’instant. Vatican II, le chœur de la cathédrale se concentre sur le chant populaire et la polyphonie. En 1973, l’asbl « Choraelhuys, amis du chœur de la cathédrale d’Anvers » a été fondée, qui prend en charge une grande partie de la gestion matérielle de la chorale. Le Chœur de la Cathédrale d’Anvers est le seul chœur d’enfant titulaire en Flandre relié à une cathédrale. Les filles et les garçons chantent ensemble les jours de fête, mais en tant que chœur indépendant, ils alternent aussi pour les dimanches ordinaires.
- Cathédrale Notre-Dame
- Histoire & Description
- Avant-propos
- Introduction
- Contexte historique
- Construite au fil des siècles
- Une cathédrale n’est jamais seule
- La tour Notre-Dame
- Le portail principal
- L’effet spatial
- L’Assomption de Marie (C.Schut)
- L’Érection de la Croix (PP.Rubens)
- La Descente de la Croix (PP.Rubens)
- La Résurrection (PP.Rubens)
- L’Assomption de Marie (PP.Rubens)
- Le maître-autel
- Le chœur collégial
- L’église de l’évêque
- L’église paroissiale
- La chaire de vérité
- Les confessionnaux
- L’assistance aux pauvres
- La chapelle du Saint Sacrement
- La chapelle Mariale
- Corporations et Guildes
- Le déambulatoire
- Les monuments funéraires
- Louez le Seigneur !
- À pleins registres : les orgues
- Le porteur de la Croix (J.Fabre)
- Bibliographie