Avant-propos

Pierre est son nom, et il y a longtemps que sa belle voix avait encore résonnée dans la cathédraleL’église principale d’un diocèse, où se trouve le siège de l’évêque. Notre-Dame d’Anvers. Le 16 mai 2016, lors de la commémoration de la dédicace de la cathédrale, lui et son petit compagnon ont à nouveau pu se faire valoir. Je dois admettre que je ne connaissais même pas leur existence. Elles sont suspendues dans le triforium nord, près de l’orgue Schyven : deux cloches qui jadis indiquaient la demi-heure. Grâce à la restauration du grand orgue, elles fonctionnent à nouveau. Nous ne savons pas grand-chose sur la plus petite cloche. En revanche, l’inscription sur la plus grande ne mentionne pas seulement fièrement son nom mais aussi son année de naissance : 1477. Notre Pierre a tout vu et vécu : l’âge d’or, l’iconoclasme, les jours de gloire de Rubens, l’occupation française, la montée du néo-gothique, la refondation du diocèse d’Anvers et même mon sacre comme évêquePrêtre chargé d’un diocèse. Voir également « archevêque ». en 2009. C’est une bonne chose qu’elle se fasse de nouveau entendre. Après tout, à quoi sert une cloche si elle ne sonne pas ?

Depuis de nombreuses années, la mission de la Pastorale du Tourisme (TOPA) est de révéler le patrimoine religieux pour lui rendre son identité. En d’autres termes : donner une voix au patrimoine de nos églises afin qu’elles proclament le Bon Message. À quoi sert l’art sacré s’il n’amène pas les gens à Jésus ?

L’asbl Pastorale du Tourisme a organisé des cours, mis sur pied une offre de visites guidées gratuites avec le groupe d’accueil dans les églises monumentales d’Anvers et monté un centre de documentation. Des publications récentes permettent de partager les connaissances acquises avec un public encore plus large. Un syllabus a déjà paru révélant les églises monumentales de Saint-Charles-Borromée, Saint-Paul et Saint-André. Le travail sur la cathédrale Notre-Dame, présenté ici, est la cerise sur le gâteau de cette série. Je tiens à remercier Rudi Mannaerts et son équipe pour leur travail, leur passion et leur persévérance. Je tiens également à remercier l’asbl Maria-Elisabeth Belpaire et son conseil d’administration, qui ont permis la publication de cette série.

Les lectures pour la consécrationDans l’Église catholique romaine, le moment où, au cours de l’Eucharistie, le pain et le vin sont transformés en corps et en sang de Jésus, ce qu’on appelle la transsubstantiation, par la prononciation des paroles sacramentelles. d’une église nous proposent une homélieCommentaire sur les lectures de l’Écriture sainte pendant la messe. de saintIl s’agit d’un titre que l’Église accorde à une personne décédée qui a mené une vie particulièrement juste et fidèle. Dans l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe, les saints peuvent être vénérés (mais pas adorés). Un certain nombre de saints sont également des martyrs. Augustin à l’occasion de la construction et de l’inauguration d’une maison de prière. Il transpose la construction matérielle sur la croissance spirituelle des chrétiens qui s’y réunissent. Augustin dit : Ce que nous voyons matériellement réalisé avec ces murs, doit avoir lieu en vous spirituellement. Ce que nous voyons accompli ici dans la pierre et le bois doit être accompli par l’œuvre constructive de la grâce de Dieu dans votre propre corps. J’ose espérer que la révélation de notre cathédrale nous aidera à être nous-même une maison pour Dieu. À quoi d’autre une communauté chrétienne servirait-elle sinon ?

Johan Bonny, Évêque d’Anvers