Anvers, Églises et Tourisme
Pastorale du Tourisme, Diocèse d’Anvers (TOPA vzw)

Neuvième NUIT des ÉGLISES

Samedi 8 août 2021

PLACE AU SILENCE !!!

La Nuit des Eglises Anversoises 2020 est annulée.

Anvers, le 25 juillet 2020

Chers partenaires et sympathisants,

Il y a 14 jours, les statistiques semblaient très prometteuses, mais aujourd’hui, nous sommes dans la direction opposée. Cela nous oblige à annuler la Nuit des Églises cette année.

C’est vraiment à grand regret, car une belle tradition ne doit pas être interrompue. De plus, le thème si particulier « Place au silence » était tellement captivant.

Nous pensons déjà à l’année prochaine, si toutefois la situation sanitaire le permettra.

Nous vous remercions tous pour votre compréhension et espérons revenir vers vous l’année prochaine.

Bien cordialement,
Rudi Mannaerts, président de TOPA
Jan Vanes, coordinateur de la Nuit des Églises

Un avant-goût (de ce qui aurait pu être)

« Quel calme! » s’exclamait le poète Guido Gezelle il y a plus de cent ans…

Mais… le silence devient fragile. Il est de plus en plus difficile à trouver dans une société qui réclame à grands cris de l’action. Là où la vie était autrefois imprégnée de quiétude, surtout à la campagne, elle est presque introuvable dans la Flandre densément bâtie. Essayez seulement de trouver un kilomètre carré sans bruit ni nuisance. Raison pour laquelle les chartreuses contemplatives ne pouvaient trouver refuge que dans le domaine royal d’Opgrimbie, dans le Limbourg encore vert.

Il y a quelques mois, nous aurions pu utiliser ceci pour la Nuit des Églises comme une introduction sur le thème « Place au silence ». Mais en attendant, les mesures prises pour contenir un virus nous ont fait revivre certaines formes de silence, forcées ou non. Surtout dans l’espace public, il faisait parfois presque terriblement calme au milieu des mois d’été, dans les rues, les musées et les églises. Le fait que le silence puisse rapidement être gênant ou même sembler menaçant est désormais connu de tous.

Traditionnellement, les musées ont été vécus comme un espace (séculaire) tranquille. C’est tout aussi vrai pour les bibliothèques ou la nouvelle tendance, les places d’études offertes aux étudiants ici et là. Ce sont des havres par excellence pour ceux qui veulent se concentrer sur le plaisir artistique ou l’étude intellectuelle.

Pourtant… pour beaucoup, le silence reste quelque chose… « de quoi grimper aux murs ». Les églises (touristiques) partagent également les coups. Dans notre société sécularisée, où l’admiration pour le transcendant et le mystique est atténuée, ces lieux perdent trop souvent leur aura de silence. Même le silence avant la messe n’est plus évident.

La réaction ne se fait pas attendre. Les Occidentaux critiques cherchent des alternatives. De nombreuses personnes optent à juste titre pour l’austérité et la qualité de vie. Le silence réapparaît alors. Il suffit de penser au yoga et au zen ou à la « Journée du silence » annuelle aux Pays-Bas (dernier dimanche d’octobre).

Nous devons admettre que le silence n’était pas directement au centre des organisations religieuses ou des événements culturels comme la Nuit des Églises. Nous nous sommes efforcés, et nous continuerons certainement à le faire à l’avenir, d’être aussi vivants que possible avec les églises. L’histoire de l’art et le contexte religieux sont les fondements sur lesquels les églises d’aujourd’hui peuvent développer leur pertinence sociale.

Les œuvres d’art renommées et le jeu d’orgue vibrant sont en effet des atouts. Mais il n’est pas toujours nécessaire d’avoir recours à des « cloches et des sifflets » pour rendre le son inaudible, exprimer l’indicible et percevoir l’invisible. Des chercheurs de silence séculaires comme les Clarisses, les Chartreux ou les Trappistes peuvent certainement nous montrer la voie.

Mais aussi dans nos églises, et dans nos églises anversoises en particulier, le visiteur peut goûter au silence, le silence comme le moyen le plus approprié pour trouver non seulement soi-même mais aussi l’Autre, Dieu.

Place au Silence : même si jusqu’à récemment ce thème semblait moins à la mode et moins populaire, il a rapidement acquis une certaine pertinence sociale, en partie en raison des circonstances. Sur un plan plus spirituel, il est clair que le silence est encore nécessaire. Les églises offrent un lieu de repos depuis des siècles, et pas seulement pour le croyant et pas uniquement pendant les services de prière. Et c’est là l’objectif de cette Nuit des Églises : offrir un lieu de repos, un ESPACE où l’on peut et peut faire l’expérience du silence et du sens.

Nous sommes convaincus que nous pouvons enchanter des personnes plus sensibles au sens profond, plus en quête de sens que les amateurs d’art, qui sont à la recherche d’authenticité.

De nombreuses églises se verront attribuer de nouvelles fonctions dans les temps à venir. Mais nous osons parier que dans la recherche d’une réutilisation significative, ce n’est pas tant l’aspect commercial ou culturel, mais d’autant plus l’utilité de pièces silencieuses qui sera joué comme un atout, disons comme des poumons à oxygène exceptionnels.

Avec vous tous, nous relèverons le défi.

“Niets is sterker
dan de stilte.
Niets heeft zoveel kracht
als het zwijgen van de nacht”
                                    Stef Bos.
« Rien n’est plus fort
que le silence.
Rien n’a autant de pouvoir
que le silence de la nuit ».
Stef Bos.

Les 14 églises participantes et leur thème SILENCE